– Marie Le Heran –
J’ai correspondu, pendant un peu plus d’une année, avec une personne qui a reçu la Connaissance de Prem Rawat, mais qui s’est retrouvée en prison pour une raison que j’ignore. J’en ai une vague idée, mais je ne lui ai jamais posé directement la question. Nos échanges n’avaient qu’un seul but : le partage du cœur.
Au départ, il voulait me remercier pour des traductions de conférences de Prem Rawat que je publiais sur un blog et qu’un ami lui faisait passer à la prison depuis quelques années. Nous avons ensuite poursuivi notre correspondance.
Ce qu’il m’a appris, c’est qu’un être humain, même emprisonné, peut reprendre contact peu à peu avec son cœur. Un peu plus chaque jour. Et j’en débordais d’émotion.
Dans ses lettres, il commençait par noter : « Tel jour, telle heure, telle minute et telle seconde… » La notion du temps qui passe, si différente pour chacun. « Température extérieure, température intérieure. »
Il m’avait écrit ce proverbe africain : « Dieu ne répond pas quand on l’appelle, il y répond au bon moment. »
Et aussi : « Magnifique dernier quartier de lune, apparu à ma fenêtre se détachant sur un ciel limpide et pourtant encre de chine. Quel spectacle étonnant que la création d’une seule journée. »
Et nous, que percevons-nous de nos journées, nous qui n’avons pas de barreaux à nos fenêtres ? Les superbes messages de cette personne m’ont aidé à mieux le comprendre.
Puis un jour, j’ai reçu l’annonce brutale de son décès, sans aucun détail ni même la date exacte à laquelle il nous a quitté.
Je ne t’oublierais pas toi que je n’ai pas connu et qui, pourtant, je connaissais si bien. Merci pour tout.
Rétroliens/Pings
[…] Lire une autre histoire de cœur écrite par Marie en 2012 […]
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