– Le penseur amoureux –
Ce matin, en déjeunant, je me suis régalé d’une petite chronique musicale que son auteur concluait ainsi :
« Juste après l’amour, la guerre est une des plus riches sources d’inspiration des auteurs de chanson. Et la guerre est souvent l’occasion d’évoquer les amours laissées derrière soi. On voit par là que tout se tient. »
Tout en savourant l’humour de ce chroniqueur distingué, je le remerciais au passage de souligner combien l’humain reste humain même s’il se comporte parfois comme un mouton de panurge.
Puis je me suis demandé ce qui nous pousse, en fin de compte, à délaisser un amour pour aller combattre au nom de je ne sais quelle cause dont on saura par la suite qu’elle n’en valait probablement pas la peine.
Car avant que la guerre ne fasse rage et soit légitimée par des situations extrêmes auxquelles il peut devenir difficile d’échapper, qu’avons-nous délaissé, négligé, refusé de voir et d’entendre ? De considérer à sa juste valeur.
Peut-être un autre bel amour, qui n’est pas notre moitié d’orange, mais l’orange toute entière ou même l’oranger lui-même. Un amour qui ferait fondre le cœur le plus endurci pour s’oublier dans une paix qui n’a pas besoin d’un armistice pour être ressentie.
Et la question serait alors : partir en guerre, mon Dieu, mais pourquoi diable ?
3 mai 2012
Chroniques