Un silence assourdissant

26 juillet 2012

Chroniques

– Le penseur amoureux –

ApollonCe matin en déjeunant, j’ignorais quel était le sujet, cependant cette phrase que j’ai prise au vol en allumant le transistor a retenu mon attention :
« S’il n’y avait pas de silence, il n’y aurait pas de musique. C’est de là que ça sort. »
Ça ne vous paraît pas incroyable comme constat ? Vous le saviez déjà ?
Relisez bien les deux phrases : « Sans silence, pas de musique. » On est d’accord, tout le monde sait ça. Mais c’est la suite qui est intéressante : « C’est du silence que sort la musique. » Notez bien que l’inverse n’est pas possible.
Si la musique sort du silence, c’est qu’elle y est contenue. Car comment quelque chose pourrait jaillir de quelque part, s’il n’y était déjà ?
Alors j’ai considéré le silence comme une porte. Une porte extraordinaire qui renferme toutes les musiques, toutes les paroles, tous les sons et les bruits produits dans l’univers.
Une porte immense, très large d’où s’échappe en permanence tout ce qui peut être donné à entendre en tous lieux et à tout instant.
En vous tenant éloigné de cette porte, tout ne sera que bruit, fureur, capharnaüm inaudible. Plus de silence, plus de musique. Mais tenez-vous au plus près d’elle, tout contre elle, l’oreille collée à sa paroi (pour autant que le silence puisse avoir une paroi !) : vous entendrez s’égrener les sons de la vie, bien détachés, clairs et harmonieux. Une vraie symphonie.

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