– Par l’équipe du blog –
Depuis plusieurs années, Prem Rawat multiplie les rencontres avec des gens de tous les milieux sociaux, culturels et professionnels, auprès desquels son message de paix, en prise direct avec notre époque, rencontre souvent un écho très favorable. Ces rencontres, organisées sous l’égide de la Fondation Prem Rawat, font l’objet de comptes rendus sur son site internet, parfois accompagnés d’extraits filmés de l’événement. Il est néanmoins difficile de retrouver trace de ces moments forts d’échanges et d’expression parmi les 500 articles publiés. Nous avons donc sélectionné trois d’entre eux qui nous ont particulièrement touchés, et nous vous en proposons un bref résumé accompagné d’un extrait. À chaque fois, le lien vers la vidéo sous-titrée en français figure en dessous.
Octobre 2016 – L’université Taylor à Kuala Lumpur a été la première en Malaisie à proposer le Programme d’éducation pour la paix (PEP). En octobre 2016, Prem Rawat s’y est rendu à l’occasion d’un séminaire sur le bien-être émotionnel pour s’adresser aux étudiants, professeurs et membres du personnel administratif. Dans son discours, il a repris plusieurs thèmes qui sont traités dans les ateliers du PEP, encourageant les gens à puiser dans leur force intérieure pour affronter les défis de la vie. Prem Rawat a aussi rencontré les étudiants du PEP et a dialogué avec eux :
Un étudiant : « Vous avez commencé à parler de la paix à quatre ans. Qu’est-ce qui vous a motivé pour parler devant tous ces gens à cet âge-là ? »
Prem Rawat : « Pour moi, à cette époque de ma vie, je n’avais pas de chagrin, pas de problèmes, pas de grands drames qui auraient pu me pousser à me dire : “Je vais renoncer au monde, pour chercher la paix.” Je comprenais que la paix n’est pas l’absence de guerre. Et que donc, la bonté, la générosité, par exemple, existent. Et que la cupidité n’est que l’absence de générosité. Un tas de gens pensent qu’il y a d’un côté la guerre et de l’autre, la paix. Non, il y a la paix, et quand cette paix est absente, il y a la guerre. Quel genre de guerre ? Elle peut être physique ou bien dans vos pensées, c’est la même chose, c’est une guerre. Et pour moi, rien de tout cela n’existait, mais je comprenais qu’il existait une chose appelée la paix. Et que chaque être humain sur terre, quelle que soit sa situation, avait beaucoup de chance. C’est ce que j’ai dit, en fait… J’ai relu mon premier discours il y a quelques semaines, et je parlais de ça : de la chance que nous avons d’être vivants et de la paix qui se trouve en nous. »
L’éducation pour la paix en Malaisie (6‘20)
Septembre 2017 – Prem Rawat se rend régulièrement dans les prisons de différents pays pour parler aux détenus qui suivent son Programme d’éducation pour la paix (PEP). En septembre 2017, c’est à la prison de haute sécurité Wolston, la première de l’État du Queensland en Australie à avoir adopté le PEP, qu’il s’est rendu pour parler aux détenus et échanger avec eux :
Un détenu : « Vous dites qu’on finit par exceller dans ce qu’on pratique le plus dans sa vie. Le PEP m’a aidé à me comporter différemment, et à voir la vie autrement. Ce qui m’a vraiment parlé, c’est que 70 ans d’espérance de vie, cela ne fait que 25 500 jours. Quand on y réfléchit, ce n’est pas beaucoup, surtout pour moi qui suis à la moitié, et encore ici. Je veux que chaque jour qui me reste compte. Et je vous remercie beaucoup pour tout ce que vous nous avez dit. »
Prem Rawat : « Savez-vous combien de temps il faut à un être humain pour changer ? Il ne faut pas une vie entière. C’est plus rapide que ça (Prem claque des doigts) et vous pouvez changer. Et cette possibilité de changer, vous l’avez toujours eu en vous. Où que vous alliez dans cet établissement, savez-vous qui vous accompagne ? Ce ne sont ni les gardiens, ni vos codétenus. Votre colère, votre peur vous accompagnent partout. Mais la paix aussi vous accompagne partout. La joie, votre force intérieure vous accompagnent partout. »
Un détenu : « Il y a six mois, la paix était un mot qu’on entendait de temps en temps à la télé. La plupart d’entre nous auraient eu du mal à la définir. L’idée de la paix dans notre vie n’avait aucune existence. Maintenant, pour beaucoup d’entre nous ici, la paix n’est plus un rêve, elle devient une réalité, une soif à étancher. La plupart d’entre nous ici, ont entamé un voyage pour trouver la paix, le bonheur et la liberté dans notre vie. Et ce, uniquement grâce à votre PEP. Pour moi, écouter vos paroles est devenu ma nouvelle drogue. J’aimerais encore vous remercier pour ce programme, et d’être là aujourd’hui avec nous. Et pour les sceptiques, pour qui la paix et le bonheur ne sont pas possibles, croyez-moi quand je dis : “C’est sacrément réel”. »
Prem Rawat : « Je vais vous dire, je suis tellement, tellement touché de ces témoignages que vous venez d’exprimer. C’est tellement, tellement bon de voir des gens qui veulent s’en sortir, car vous le pouvez, c’est possible. Vous relevez le défi d’en faire une réalité, et c’est tant mieux. »
Quatre choses à savoir (18‘50)
Juin 2018 – Entre octobre 2017 et octobre 2018, plus de 5 500 personnes ont été attaquées à l’arme blanche à Londres et plus de 90 en sont mortes. Pour répondre à l’augmentation de cette violence, Prem Rawat a été invité à Lambeth, une agglomération du Grand Londres, aux côtés de responsables et de militants locaux, pour participer à un événement inaugurant l’introduction du Programme d’éducation pour la paix (PEP) auprès des jeunes Londoniens. La pasteure Lorraine Jones, dont le fils Dwayne Simpson est mort poignardé en 2014, organisait avec son association Dwaynamics cette journée :
« Cette manifestation s’appelle “Graines de paix”, et elle a été inspirée par Prem et la campagne “la paix est possible”, a-t-elle déclaré. C’est une manifestation en réaction aux attaques à l’arme blanche, car ces crimes ne s’arrêtent pas avec la mort des victimes, comme pour mon fils. Ils ont des répercussions en termes de douleur, de traumatismes et d’anxiété. C’est dévastateur ! Notre objectif est de transformer toute cette douleur en force positive. Et nous soutenons que la paix est possible ! Elle est possible, et c’est ce qui nous motive ici. »
Prem Rawat a ensuite pris la parole : « Nous sommes là pour parler d’un sujet qui n’est pas particulièrement agréable et qui est à l’origine de toute la violence qui se produit en ce moment. Alors accordez-moi un instant pour vous parler de ce qu’est un être humain. Un être humain c’est quelqu’un qui porte dans son cœur un océan de bonté, qui recèle en lui une force extraordinaire. Et c’est quelqu’un qui porte en lui une immense sagesse. Voilà ce que nous sommes. On peut se demander alors : puisque nous avons en nous cette immense sagesse, cette immense bonté, cette joie immense, pourquoi ne l’exprimons-nous pas ? Pourquoi ne la partageons-nous pas ? Pourquoi sommes-nous en train de parler de ces crimes odieux ? Parce que le problème vient de nous, et c’est une bonne nouvelle. Car si le problème vient de nous, alors on peut changer les choses. […] Comment puis-je affirmer que la paix est possible ? Ne devrais-je pas plutôt dire, vu l’état du monde : “Ce monde est lamentable et nous sommes des va-t-en-guerre ?” Oui, nous sommes des va-t-en-guerre, mais nous avons également en nous un océan de paix. On n’a pas besoin de créer la paix, mes amis. On n’a pas besoin de la rapporter de Mars, ni de la fabriquer. La paix est déjà en nous. Elle demande à être découverte. »
La paix, l’outil le plus pratique (22‘40)
7 mars 2019
Prem Rawat